La ville depuis la rue

Publié le par A_A

La flexibilité était aussi dans l’air du temps pour ceux qui se préoccupaient d’architecture. Trois phénomènes nous fascinaient. Le premier était l’architecture méditerranéenne, avec sa beauté et son extraordinaire pouvoir d’adaptation. Ensuite, nous étions séduits par la limpidité cartésienne de la ville américaine. En troisième lieu venait notre expérience de la vie et du travail dans le Paris des années soixante, un lieu grouillant d’animation et un important centre de création artistique.

Considérées avec l’œil de l’urbaniste, ces trois structures étaient dirigées par la rue, puisque celle-ci pourvoyait à toutes les activités constitutives d’une ville. La rue conçue comme un centre linéaire, autour duquel la ville peut se développer ; la rue en tant que vide qui permet aux gens, aux marchandises et aux moyens de transport de circuler ; la rue comme seul élément permanent de la ville. Dans la mesure où cet espace était dégagé, le reste pouvait être modifié en fonction des besoins. Ensuite, les rues s’entrelaçaient, formant ainsi le tissu urbain.

 

Manfred Schiedhelm (architecte d'exécution de la 1ere et 2ème tranche de l'université de Berlin, collaborateur de Candilis, Josic, Woods de 1965 à 1973), in « L’expérience de l’Université libre de Berlin », Le carré bleu, Paris,  n°1, 1999, p.10.

 


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